À brandir comme emblème

Ne vous méprenez pas j’aime les poèmes 
Quand ils parlent d’amour et de fièvre des corps
Mais en y pensant, existent d’autres thèmes 
Pour faire poésie et nous charmer encore.

Qu’on ne s’y trompe pas pour moi point d’anathème
Sur ceux qui ont jeté leur encre à ce seul port
Mais quand la poésie sur bien d’autres champs sème 
Naissent aussi de beaux vers qui ne parlent d’amor.

Sans y planter non plus trop de ces chrysanthèmes 
Qui bien plus que la vie évoquent tant la mort,
Sans renoncer, pas plus, à traiter de problèmes 
Car la vie qu’elle chante n’est toujours pavée d’or.

J’ai écrit tant de textes pour braver le système 
Qui fait à toute vie un si malheureux sort
J’espère malgré ça que l’on me lit quand même 
Et dans le cas contraire je n’ai aucun remords.

Pour que nos chants d’espoir ne soient des requiem
Nous devons faire tout pour être les plus forts
Et n’avoir que la vie à brandir comme emblème 
Bien plus que tous ceux-là qui auront toujours tort.