À chacun sa raison.

Publié le 03 août 2025 moins d'une minute de lecture 7 lecture
(0)
Comme je m’éloignai de la fureur des villes
Pour arpenter enfin des chemins plus tranquilles,
Je pus dans ce silence, peuplé de mille bruits
De ma propre pensée cueillir alors les fruits.

J’avançais paresseux, d’un pas lent et craintif
Évitant les cailloux sous mes pieds, attentif
À l’abeille affairée comme à la sauterelle,
Au joyeux papillon comme à la tourterelle.

Pour ces modestes vies, je n’étais rien de plus
Qu’une perturbation passagère, pas plus.
Elles étaient trop tournées vers leurs propres desseins
Nous étions tous parties, de nature, en son sein.

Même l’orgueilleux lys ou le coquelicot 
N’avaient pour eux en tête que l’insecte ami
Qui viendra sûrement prélever son écot 
Au cœur de la corolle où, malins, ils l’ont mis.

Quant à moi me disais-je qu’elle est donc la raison
Pour laquelle je vais, pour laquelle je suis ?
Il se trouve, sais-tu, que j’ai dans ma maison
Une femme aimante et une tendre amie.
Pierre Jean Boutet - Logo
Connectez-vous pour noter ce poème, l'ajouter à vos favoris et créer des collections.

Commentaires (0)

Connectez-vous ou inscrivez-vous pour laisser un commentaire.

Soyez le premier à laisser un commentaire sur ce poème.