À cœur battant.

À corps vaillant tout est possible 
Je ferai mienne cette maxime 
La marche hier m’était pénible 
À présent je cours et m’anime.

Que peu de chose il nous faut
Je me sens bien le monde est beau.
Si je vais mal tout est fardeau
Ce n’est que pleurs et trémolos.

Le poète est médiateur 
Mais un média de chair et d’os
Il écrit bien selon son cœur 
La vie est belle, elle est féroce.

À corps branlant c’est difficile
De chanter haut son bel amour
Quand au compteur bien trop de jours
Rendent les élans impossibles.

La plume est lourde de sanglots
Quand la tristesse est sur son dos
Le poète ne sourit plus 
Ses textes collent comme glu.

La plume est comme l’oiseau
Elle s’élève toujours plus haut
Le poète exulte enfin
Il nous enivre comme le vin.

À cœur battant tout est ouvert
Le temps n’a plus des airs d’hiver
Et le sang qui toujours circule
À l’énergie des canicules.

Le poète échappe à la gangue
Il ne connaît plus qu’une langue
Celle dans l’amour qu’on s’échange 
Et qui fait qu’on côtoie les anges.

La page se noircit de ses mots
Qui coulent en un puissant flot
Intemporel est son message
Éternelle est la voix des sages.