À lenvers.

Publié le 03 août 2025 2 minutes de lecture 5 lecture
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Un poète m’a dit que j’étais bien trop sage
Autant dans mes propos qu’au sein de mes images
Il m’a dit d’essayer d’associer de ces mots
Qui n’ont pas vocation à danser le tango

Saperlipopette que voilà une idée 
Je m’en fais une fête, je vais m’y essayer
Et tant pis si je chute, si je n’y suis adroit
Le poète aussi aux erreurs, il a droit.

Un grand manche à balai, j’ai en guise de plume
De poussières d’étoiles j’userai comme d’ d’encre
Ce n’est pas à la page, c’est à ma chair que j’ancre
Toute une poésie que mon désir allume.

Audace juvénile d’un scribouilleur pataud
Exercice fragile qui se noie dans les mots
Dès lors que je m’écarte de mes sentiers battus 
Je ne suis plus très sûr, d’être bien entendu.

Qu’importe je me lance, le défi est tentant
Il faut que je me presse, une dame m’attend
Avide de ces mots dont toujours je la presse
Gourmande de propos comme autant de caresses.

Qu’attends-tu mon ami, quand en viens-tu au fait
Je vois que tu t’égares, t’as autre chose en tête 
La poésie sur toi semble aphrodisiaque
Je te vois impatient de passer à l’attaque.

J’ai du perdre le fil comme on perd la tête 
Je ne me souviens plus de l’objet de ma quête 
Est-ce enfiler des vers et m’en faire une fête 
Ou bien le guilledou auquel là je m’apprête ?

Un poète m’a dit que j’étais bien trop sage 
Moi je ne le suis point quand je vois ton corsage
Au diable tous ces vers, ils n’ont pas cette chair
À offrir pour me mettre tant la tête à l’envers.
Pierre Jean Boutet - Logo
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