A peine

Juste quelques secondes et bascule le monde
Un avant, un après, il ne reste plus rien 
Que des morts que des larmes, que poussières et drames

Juste quelques secondes pour effacer d’un coup 
Des vies et des villages, pour ne laisser debout
Que des murs fissurés, que des hommes hagards

Juste quelques secondes pour rappeler aux hommes
Combien ils comptent peu face aux forces enfouies
Combien est vulnérable tout ce qu’ils ont bâti.

Juste quelques secondes et nous sommes tous frères 
Face aux périls anciens quand tous se reconnaissent 
Au profond de leur cœur résonnent les détresses.

Juste quelques secondes, de plus en plus souvent 
Aux quatre coins du globe combien de tremblements
Pourtant la vie des hommes se poursuit comme avant 

Toujours moins de conscience et plus d’aveuglement.