À toi qui te demandes.

A toi qui te demandes où tu vas, d’où tu viens
Que puis-je te répondre si ça ne te convient ?
N’importe plus ton sort et ton propre confort
Que celui de tout homme confronté à la mort.

Savoir que l’on est là parce que fut possible 
De venir à la vie, force dite invincible
Par ceux qui avant nous ont fait tout leur possible
Pour que leurs propres enfants aient une vie paisible.

Demande toi plutôt ce qu’à ton tour tu fais 
Pour ne pas compromettre la chaîne où tu n’es
Qu’un maillon provisoire, et qu’un maillon de plus
Chargé de n’y tenir que ton rôle pas plus.

Tu ne te dois de soin que pour demeurer fort
Et pour participer à ce commun effort
Tu peux t’interroger sur ce qui est méfait 
Et pourrait compromettre tout ce projet en fait.

A toi qui te demandes qui tu es, d’où tu viens
La question qui importe c’est savoir où tu vas 
Il n’y a pas de débat, et si tu te débats 
C’est que tu n’as compris à quoi la vie ça tient.

Elle tient au respect que l’on porte aux autres
Ainsi qu’à toute vie même si elle est autre.
À la capacité que l’on a de l’aimer
À la joie que l’on a d’être à son tour aimé.