À tout prendre.

Tout ce qui est précieux aux yeux de nous les hommes
Est toujours comparé à la valeur de l’or.
Dès qu’une chose est rare, on l’accompagne alors,
De ce petit mot or, qui l’anoblit en somme.

La montagne se pare de son manteau de neige
Voilà l’or blanc qui pointe avec tout son manège. 
Si par malheur l’eau manque avec la sécheresse 
C’est l’or bleu qu’on réclame en faisant mille messes.

Les sociétés vieillissent, mais tous ces vieux consomment 
Voilà bien cet or gris, tel que marchands le nomme.
Sa couleur est l’argent, tout comme leurs cheveux
Autant de laudateurs, pour ce Dieu envieux.

Tout ce qui fait richesse, prend la couleur de l’or
C’est un vrai arc en ciel, lui toujours en accord. 
Dès qu’il s’agit d’avoir, un peu plus de pouvoir,
Car du pouvoir d’achat, tous veulent en avoir.

Mais ce qui est savoir, ou ce qui fait culture
S’il ne devient argent, quand ce n’est sa nature
Ce qui est dans nos cœurs ou naît de nos pensées, 
N’a lui que la valeur, qu’on veut bien lui donner.

Tout serait-il à vendre et tout à négocier
 Et vaudrait à tout prendre son montant en deniers ?
Pour moi le plus précieux, le meilleur à tout prendre
C’est l’amour qu’on reçoit, qu’on donne sans le vendre.