Abasourdi.

Publié le 03 août 2025 2 minutes de lecture 8 lecture
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Homme tu restes là interloqué et sombre
Toi qui n’a rien compris du passage des ombres
Assis, abasourdi avec le bruit des bombes
Avec là sous tes yeux tous ces hommes qui tombent.

Hier tu nageais béat, dépourvu d’inquiétude 
Dans l’océan gluant de tes habitudes
Ton cœur était empli de tant de certitudes
Tu n’étais préparé à des instants si rudes.

Le monde a basculé dans un bain de folie
Mon dieu que le passé semble à présent joli !
Homme, même l’enfant sait bien que sa sottise 
Se paye un jour ou l’autre, et ce quoiqu’on en dise !

Tu avais bien serré un bandeau sur tes yeux
Et mis dans tes oreilles des bouchons, c’est pas mieux 
Ricanant des Cassandres qui annonçaient le pire
Tu préférais encore et encore en rire !

Voici venu le temps où les terres sont rares
Qui hier pouvaient nourrir les hommes sans histoires
La terre est maintenant de ses ressources, avare
Ce n’est las que rançon de tes rêves de gloire.

Voici venu le règne des guerres en tous genres
Des pillages sans freins, des accès de violence.
La nature de l’homme, il semble qu’elle se venge
Alors que c’est à elle qu’il doit son existence.

L’homme une fois de plus a regardé le ciel
Se trompant à nouveau sur qui a les réponses 
Il n’a misé toujours que sur l’artificiel
Sans comprendre jamais ce à quoi il renonce.
Pierre Jean Boutet - Logo
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