Absent.

Et je ne serai plus un intrus dans ce monde 
Pas plus imbu de moi, plus d’une seconde
Et je respirerai à l’unisson des choses
En tout émerveillé par tout ce qu’il propose.

Et je ne voudrai plus imposer ma présence 
Je la ferai discrète ma propre existence
À l’affût des dommages qu’elle pourrait causer
Soucieux de rendre hommage à la moindre rosée.

Et puis je danserai tout nu sous les étoiles 
Certains soirs d’été où le ciel se dévoile 
Je chanterai ma joie de ressentir en moi
Les forces de la vie qui vibrent autour de moi.

Et puis je dormirai dans le plus grand silence 
Celui des pulsations de ces mille présences 
Tout ce qui grouille encore sur la terre immense 
Qui exalte l’amour de tout ce qui ne pense.

Et je ne serai plus lors qu’un simple clin d’œil
Ayant bien fait le deuil de tout mauvais orgueil.
Ayant compris combien le monde est important 
Quand bien même moi même, j’en pourrais être absent.