Affaire de circonstances.

Dans les pires moments de toute existence
Surgit une question, tout comme une évidence :
Je n’ai point mérité toutes ces avanies
Pourquoi elle s’en prend, ainsi à moi, la vie ?

Il peut certes arriver d’être un peu coupable 
Des maux que l’on endure, dont on est responsable
Ce ne sont pas ceux-là qu’aborde mon propos
Mais bien des coups du sort qu’on reçoit sur le dos.

Comme les accidents qui vous laissent brisés 
Comme des êtres chers qui soudain disparaissent 
Comme des catastrophes qui sèment la détresse 
Ou bien des coups tordus d’escrocs mal avisés.

Nous sommes dans nos vies les jouets des hasards
C’est une loterie avec des jeux barbares
À certains elle sourit avant de les casser
À d’autres elle sourit au point de les lasser.

C’est d’un instant à l’autre que tout peut basculer
Tout comme un orage noircit un ciel d’été.
Ne te fie pas au calme qui cache une tempête 
Et chaque temps de joie, vois le comme une fête.