Annihilation.

Sur la mousse en sous-bois mille étoiles scintillent
Parmi les entrelacs que forment les brindilles
Des racines serpents émergent tant et plus
Par dessous les fougères sont des odeurs d’humus.

La forêt est attente, elle retient son souffle 
Elle ressent un malaise et elle s’emmitoufle
Elle entend de ces bruits qui n’existent chez elle
Celui des tronçonneuses aussi des tractopelles.

Quand s’avance le monstre un peu plus chaque jour
Qui arrache et met les arbres à genou 
Que derrière la terre sera mise à nu
Pour en faire des champs pour plus de revenus.

Le message d’alerte va courir d’arbre en arbre
Et tous les animaux s’agiter et s’enfuir
La forêt impuissante s’apprête à mourir
Mais cela laisse hélas les bûcherons de marbre.

Tout un monde s’efface en toute indifférence 
Disparaissent avec des millions d’existences
Combien a-t-il fallu de siècles pour créer 
Ce qu’en quelques jours l’homme va annihiler ?