Au petit bonheur.

J’ouvre l’esprit à ce qui flotte
Au delà de ma perception
Et c’est la muse qui complote
Pour lui offrir une question.

Pourquoi ? où donc ? Comment
Jusqu’où ? Pour qui ? Longtemps ?
Juste une amorce pour un vers
Juste un début, un univers.

Qui oserait une réponse ?
C’est bien pourquoi beaucoup renoncent.
Tant il est à chacun de nous
De dire je ne sais, j’avoue.

Plutôt que d’avoir prétention 
De mettre fin à nos questions.
Toute une vie ne suffit pas
Serait-ce pour faire un pas.

Mille façons de les poser
D’un ton léger, d’un air distrait.
Ou d’en faire sentir le poids
Le joug sous lequel tous on ploie.

Mais oh jamais ne t’apitoie 
Sur le sort que tu connais toi.
Chacun vit comme il peut sa vie
Fais-tu pitié, fais-tu envie ?

Et la poésie se promène 
Pour explorer à fond ces thèmes
Sans trop savoir où ça la mène 
Mais c’est bien pour ça que tant l’aiment.