Au refuge dEn Beys.
Publié le 03 août 2025
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On peut faire cent fois un chemin en montagne
Jamais il n’offrira les mêmes sensations
La surprise est toujours une belle compagne
Lorsqu’on s’en va y faire encore excursion.
Ce jour là c’est Orlu et la vallée d’Oriege
Qui accueille nos pas sous un ciel dégagé
Le tracé est connu, on n’y compte de piège
Nous nous y engageons tous le cœur très léger.
La vallée est sauvage et le ru déchaîné
L’été l’a arrosée sans discontinuer
Les près encore verts sont un terrain de jeu
Pour vaches et marmottes que l’on cherche des yeux.
Aujourd’hui dans l’azur on voit peu de rapaces
Pas de ces vautours fauves avides de carcasses
Juste des bancs de brume collés aux contreforts
Quant à la dent d’Orlu, elle domine au Nord.
Le but se trouve en haut, le refuge d’En Beys
Juste au dessus d’un lac entouré de falaises
Mais il faudra gravir pour le bien mériter
Des sentiers escarpés au milieu des rochers.
Oh quelle récompense d’arriver au canal
Puis de là déboucher sur le lac tout en bas
Avant que de le voir, la vue n’est pas banale
Chalet aux volets bleus, surgi de nulle part.
C’est un peu harassés et c’est sûr soulagés
Que l’on vient s’affaler sur sa belle terrasse
Peu de monde encore, pour nous toute la place
Des boissons méritées, nous y avons dégustées.
Voilà l’après-midi qui très bientôt s’achève
Les nuages se forment et alors nous enlèvent
La vue enchanteresse dont nous étions gâtés
Nous en profitons lors pour aller nous changer.
Puis ce seront des jeux là les seuls passe-temps
Avec dans la lunette sous nos yeux des isards
Nous passerons à table cela un peu plus tard
Avant d’aller au lit avec le jour tombant.
Pour moi la nuit sera comme un long cauchemar
Tout perclus de douleurs dans ce calme dortoir
Un matelas trop dur, la veilleuse agressive
Vivement me suis dit que l’aube enfin arrive.
C’est le jour du retour et l’on fait des détours
Car Michel aime bien faire ainsi de grands tours
On monte et on descend tout en courant à flancs
Puis on s’arrête un peu, on discute en mangeant.
Panorama grandiose et vue sur la vallée
C’est la pente à présent qu’il nous faut dévaler
Le chemin en lacets s’avère un peu étroit
Et au moindre faux pas on n’en a pas le droit.
Descente éprouvante les muscles sont tendus
Les genoux amortissent, la cause est entendue
J’aurais quelques dommages dans les jours à venir
Mes jambes payent un prix que je ne peux tenir.
Bilan très mitigé car mon âme est ravie
D’avoir ainsi les monts et les pentes gravi
Mais mon corps épuisé lui me demande grâce
Mes limites aujourd’hui se peut que je dépasse.
Il semble que jamais je ne retournerai
Au refuge d’En Beys s’il me faut revenir
Par ces pentes escarpées où j’ai tant pu souffrir
Du chemin de l’aller je me contenterai.
Jamais il n’offrira les mêmes sensations
La surprise est toujours une belle compagne
Lorsqu’on s’en va y faire encore excursion.
Ce jour là c’est Orlu et la vallée d’Oriege
Qui accueille nos pas sous un ciel dégagé
Le tracé est connu, on n’y compte de piège
Nous nous y engageons tous le cœur très léger.
La vallée est sauvage et le ru déchaîné
L’été l’a arrosée sans discontinuer
Les près encore verts sont un terrain de jeu
Pour vaches et marmottes que l’on cherche des yeux.
Aujourd’hui dans l’azur on voit peu de rapaces
Pas de ces vautours fauves avides de carcasses
Juste des bancs de brume collés aux contreforts
Quant à la dent d’Orlu, elle domine au Nord.
Le but se trouve en haut, le refuge d’En Beys
Juste au dessus d’un lac entouré de falaises
Mais il faudra gravir pour le bien mériter
Des sentiers escarpés au milieu des rochers.
Oh quelle récompense d’arriver au canal
Puis de là déboucher sur le lac tout en bas
Avant que de le voir, la vue n’est pas banale
Chalet aux volets bleus, surgi de nulle part.
C’est un peu harassés et c’est sûr soulagés
Que l’on vient s’affaler sur sa belle terrasse
Peu de monde encore, pour nous toute la place
Des boissons méritées, nous y avons dégustées.
Voilà l’après-midi qui très bientôt s’achève
Les nuages se forment et alors nous enlèvent
La vue enchanteresse dont nous étions gâtés
Nous en profitons lors pour aller nous changer.
Puis ce seront des jeux là les seuls passe-temps
Avec dans la lunette sous nos yeux des isards
Nous passerons à table cela un peu plus tard
Avant d’aller au lit avec le jour tombant.
Pour moi la nuit sera comme un long cauchemar
Tout perclus de douleurs dans ce calme dortoir
Un matelas trop dur, la veilleuse agressive
Vivement me suis dit que l’aube enfin arrive.
C’est le jour du retour et l’on fait des détours
Car Michel aime bien faire ainsi de grands tours
On monte et on descend tout en courant à flancs
Puis on s’arrête un peu, on discute en mangeant.
Panorama grandiose et vue sur la vallée
C’est la pente à présent qu’il nous faut dévaler
Le chemin en lacets s’avère un peu étroit
Et au moindre faux pas on n’en a pas le droit.
Descente éprouvante les muscles sont tendus
Les genoux amortissent, la cause est entendue
J’aurais quelques dommages dans les jours à venir
Mes jambes payent un prix que je ne peux tenir.
Bilan très mitigé car mon âme est ravie
D’avoir ainsi les monts et les pentes gravi
Mais mon corps épuisé lui me demande grâce
Mes limites aujourd’hui se peut que je dépasse.
Il semble que jamais je ne retournerai
Au refuge d’En Beys s’il me faut revenir
Par ces pentes escarpées où j’ai tant pu souffrir
Du chemin de l’aller je me contenterai.

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