Au seuil de ta maison.

Qu’as tu mis mon ami au seuil de ta maison ?
Quelques marches, une boîte et un vieux paillasson
Verrouilles-tu ta porte, fermes-tu le volet
Ou sous le paillasson caches-tu bien la clef ?

Au seuil de ta maison il y a une porte
S’ouvre-t-elle parfois au malheur qui y cogne
Redoutes-tu ami ce qui vient du dehors 
Ignores-tu le monde et n’en as tu vergogne ?

Fais-tu de ton logis un havre accueillant
Ou une forteresse fermée au tout venant ?
Connais-tu la valeur de l’hospitalité 
Ou pour tout étranger, as tu hostilité ?

Qu’as-tu mis mon ami au seuil de ta maison ?
Un panneau « Bienvenue » ou écrit « chien méchant » ?
Que voit-on de la rue l’amicale invite
Ou bien la mise en garde de s’écarter bien vite ?

Se dit-on à la voir j’y trouverais asile 
Ou ce lieu devant moi me semble bien hostile ?
Qu’est-ce que la vie pour toi, l’aventure complice
Ou un parcours semé de possibles supplices ?

Quelles sont ces menaces qui te font si peur 
Et dont tu te protèges, en enfermant ton cœur ?
Retrouve la confiance, elle mène au bonheur
Ouvre bien plus ta porte, tout autant que ton cœur.