Aucune injonction.

Publié le 03 août 2025 moins d'une minute de lecture 5 lecture
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Je ne puis accepter aucune injonction
Qu’on m’impose d’écrire juste ce qui est bon.
Ce qui est bon pour qui ? Car voilà la question !
Quand chacun voit le monde à son seul diapason.

La liberté d’écrire à son gré, à son goût 
Pour dire ou sa joie ou son profond dégoût 
Est bien celle qui reste même au sol, à genou
À celui jusqu’au bout, qui veut penser debout !

Car nul besoin de page, de support, de crayon
L’esprit est bien l’espace qu’on ne peut investir, 
Tel le joueur d’échec qui avance ses pions
Puisque dedans sa tête, l’échiquier peut tenir.

J’ai en moi tant de mots pour exister encore
Pour être, à mon gré, ou fragile ou fort
Pour chanter le printemps et la beauté des roses
Pour honnir la bêtise et défendre des causes.

M’enivrer, grâce à eux, des richesses du monde
Comprendre, avec eux, comment tourne la ronde.
Ne jamais m’ennuyer, fut-ce une seconde,
Les mots disent la vie, et parfois, la fécondent.
Pierre Jean Boutet - Logo
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