Austère.

Un grand lieu silencieux, un territoire vide
Le royaume des vents sur des terres arides
Un endroit où tout change sans vraiment rien changer 
Où la vie ordinaire est en butte aux dangers.

Où tout est minéral, tout en roches et sable
Où le pas ne rencontre qu’une couche instable 
Où le regard se perd parfois dans des mirages
Où Les dunes dessinent le seul paysage.

Où le ciel paraît blanc sous un soleil torride 
Où la nuit le grand froid ne s’habille d’humide
Où brillent des millions d’étoiles au firmament 
Dessinant des rivières qui semblent de diamants.

Un territoire immense où la vie est discrète 
La parole des hommes y demeure secrète. 
Chameaux et dromadaires, présence ancestrale,
Sillonnent ce désert, caravane spectrale.

Les hommes n’ont de choix que de s’y montrer humbles
Autant que leurs semblables ailleurs dans une jungle.
La nature y dicte, sans un recours, ses lois
Auxquelles il faut céder, car jamais elle ne ploie.

Tout y est dépouillé et tout y est austère 
Comme l’était peut être aux premiers temps la Terre.
Pourtant tout y est vrai pour qui sait la comprendre
Il y a dans ces lieux tant de choses à apprendre.