Autour de la lumière

Pourquoi avons nous, tous, cet attrait inconscient
Pour clartés et lumières, hors les cieux flamboyants,
Pour l’aura douce et claire, pour la belle lumière 
Qui du fond des ténèbres, nourrira nos prières ?

Les lueurs d’incendies ne nous font cet effet,
Ce ne sont des lueurs propres à nous rassurer.
Ce n’est l’attrait du feu quand il n’est que colère 
Qui remue tant en nous ce goût de la lumière.

Quand grandissent nos peurs dans l’ombre des jours gris,
Quand sont frileux nos cœurs qui sombrent dans l’oubli,
Il suffira parfois d’une simple étincelle 
D’une lueur fugace, aux pénombres, rebelle !

Pour ranimer en nous comme une espérance 
De temps bien plus cléments, où grandit la confiance,
Pour réveiller l’envie de cette transparence
Étouffée trop longtemps, sous trop d’indifférence.

C’est la clarté de l’aube d’où naît chaque matin
Comme une certitude d’autres beaux lendemains,
C’est au regard ouvert sur un coeur qui se donne,
C’est à cette lueur, d’abord, qu’on s’abandonne.