Autrement.

Danger ou catastrophe, tout le monde se fige
Se disant cette fois, c’en est fini de nous.
Puis passée la menace, la suite m’afflige
Chacun va et oublie qu’il était à genoux.

Les dangers à venir sont pourtant bien réels 
Mais ce qu’on ne veut pas, c’est que nos vies trop changent.
On s’est tant attachés aux choses artificielles
Qu’un monde différent nous paraîtrait étrange.

Nous vivons dans la crainte, envahis par nos peurs,
Aussi bien que surgissent des menaces insensées 
Que devoir renoncer à toutes nos erreurs.
On frémit chaque jour et rien que d’y penser !

Les plus gâtés se disent ça durera pour nous
Les moins servis se disent que c’est bien à leur tour,
Comment lors espérer que tout ça se dénoue,
Car ça exigerait, de chacun, de l’amour.

De l’amour pour les autres, moins de chacun pour soi,
De l’amour pour la terre que les hommes dévoient,
Je doute que quelqu’un entende enfin sa voix
Je doute qu’un jour enfin l’Homme autrement ne soit.