Aveugle.

Publié le 03 août 2025 moins d'une minute de lecture 5 lecture
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Elles reviennent en force, qu’on croyait oubliées 
Ces peurs ancestrales qui tous faisaient trembler.
Des temps où sous la peste ou bien le choléra 
Tous tombaient comme mouches ou victimes des rats.

Nous nous pensions si forts, victorieux et glorieux
Les maladies vaincues, les dangers terrassés 
À part quelques frissons quand les flots déchaînés 
Ou quelques tremblements surgissaient chaque année.

Ils survenaient si loin et quand c’était chez nous
On accusaient quelqu’un, ce n’était jamais nous.
On dévoraient goulus, tous les derniers gadgets
On voyageaient très loin, usant de plein de jets.

Bien que les glaciers fondent et que les forêts brûlent 
Que dans les océans flotte une soupe étrange 
Nous trouvions que changer, c’était bien ridicule
Si nous n’étions des dieux, nous n’étions pas des anges.

À quelle humilité sommes-nous invités 
Par un tel agresseur de taille minuscule.
Tel un David aveugle qui s’attaque sans bruit
Aux Goliath désarmés qui le craignent et le fuient.

Qui tirera leçon si jamais il survit
S’il y songe vraiment revenu à la vie
De ces temps de terreur où il fut confiné 
Pour donner une chance à tous les nouveaux-nés ?
Pierre Jean Boutet - Logo
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