aveuglés.

Publié le 04 août 2025 2 minutes de lecture 8 lecture
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Pour vraiment voir le ciel par une nuit très claire
Il faut sur un sommet de montagne aller
Ou mieux dans le désert qui n’est illuminé 
Que par une myriade de lumières stellaires.

L’espace n’est si sombre tant il est constellé 
De diamants lumineux d’intensité variable
Qui forment un collier sur la piste étoilée 
Dans cet univers froid, un bijou admirable.

Et il en est ainsi de beaucoup d’autres choses
Qui existent sur terre comme autant de miracles
Que nous ne voyons plus tant y fait trop obstacle
Ce que l’homme a construit qui à ceux là s’opposent.

Qui admire encore une biche aux aguets
Accompagnée d’un faon ou d’un jeune daguet ?
Qui s’arrête pour voir un simple papillon qui butine une fleur ou entendre un grillon ?

Qui pour s’émerveiller du vol des libellules
De la course sur l’eau d’une nèpe légère 
Qui pour s’en aller ouïr la chouette qui hulule 
Ou pour voir l’hirondelle évoluer dans l’air ?

Nous sommes aveuglés par le monde moderne
Par tous ces artefacts qui gouvernent nos vies
Cette technologie qui met nos sens en berne
Nous plaçant dans un monde qui tout ça nous ravit.

Nous ne voyons souvent que par procuration
Que des belles images accompagnées de son
Que d’autres que nous mêmes s’en vont partout glaner 
Tandis que dans nos boîtes nous devenons fanés.
Pierre Jean Boutet - Logo
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