Berger.
Publié le 03 août 2025
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Un jour fis la rencontre d’un bonhomme étrange
Enveloppé entier dans une houppelande
Coiffé d’un grand chapeau aux bien larges rebords
Armé d’un long bâton, ce que vis tout d’abord.
Derrière lui venait dans un bruit de clochettes
Un troupeau de brebis et sa chienne mouchette
Il était le berger de ce coin de Provence
Quand ce bourg isolé où j’étais en enfance.
Il s’arrêta pour moi et me dit vois gamin
N’oublie jamais plus tard qui tu es, d’où tu viens.
Je n’ai pas fait d’études et si j’ai fait ce choix
Je sais à la nature tout ce que je lui dois.
Prends un peu de ton temps et accompagne-moi
Et je te montrerai de bien jolis endroits,
Que les gens de la ville cherchent partout ma foi
Mais ne peuvent trouver, ils suivent une autre voie.
Il laissa ses brebis sous garde de son chien
Coupa dans les broussailles dans la forêt de pins
Après un bon quart d’heure, couvert d’égratignures
Nous parvînmes à l’endroit, à sa cachette sûre.
Un tout petit vallon où court un ruisselet
Voilà qui est assez rare en pays desséché.
Autour quelques oiseaux qu’on entend pépier
Et quelques écureuils à peine effrayés.
Et il me regardait avec un grand sourire
Comme s’il m’offrait là son plus précieux trésor.
Voyant l’air que j’avais dans un éclat de rire
Il me dit on repart, c’est pas ici qu’on dort !
J’ai tenté bien plus tard à l’âge dit adulte
De retrouver l’endroit, ce presque lieu de culte.
J’ai toujours échoué malgré mes tentatives
Je n’étais plus l’enfant d’une histoire naïve.
Enveloppé entier dans une houppelande
Coiffé d’un grand chapeau aux bien larges rebords
Armé d’un long bâton, ce que vis tout d’abord.
Derrière lui venait dans un bruit de clochettes
Un troupeau de brebis et sa chienne mouchette
Il était le berger de ce coin de Provence
Quand ce bourg isolé où j’étais en enfance.
Il s’arrêta pour moi et me dit vois gamin
N’oublie jamais plus tard qui tu es, d’où tu viens.
Je n’ai pas fait d’études et si j’ai fait ce choix
Je sais à la nature tout ce que je lui dois.
Prends un peu de ton temps et accompagne-moi
Et je te montrerai de bien jolis endroits,
Que les gens de la ville cherchent partout ma foi
Mais ne peuvent trouver, ils suivent une autre voie.
Il laissa ses brebis sous garde de son chien
Coupa dans les broussailles dans la forêt de pins
Après un bon quart d’heure, couvert d’égratignures
Nous parvînmes à l’endroit, à sa cachette sûre.
Un tout petit vallon où court un ruisselet
Voilà qui est assez rare en pays desséché.
Autour quelques oiseaux qu’on entend pépier
Et quelques écureuils à peine effrayés.
Et il me regardait avec un grand sourire
Comme s’il m’offrait là son plus précieux trésor.
Voyant l’air que j’avais dans un éclat de rire
Il me dit on repart, c’est pas ici qu’on dort !
J’ai tenté bien plus tard à l’âge dit adulte
De retrouver l’endroit, ce presque lieu de culte.
J’ai toujours échoué malgré mes tentatives
Je n’étais plus l’enfant d’une histoire naïve.

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