Bien trop de vérités.

Des idées, des slogans, et des cris de Gavroche
Au pire ou au meilleur alors on se raccroche
Plus on ne se demande si c’est bien, si c’est moche
On tient fort ce qu’on tient, tout au fond de sa poche.

Bien trop de vérités, on va vers ce qui brille
La peur des lendemains fait qu’autour tout vacille.
Quand on ne sait plus trop le bon grain ou l’ivraie
Comment y distinguer alors le faux du vrai ?

Les murs peuvent monter, s’ils n’ont de fondation
Ils iront s’écrouler au moindre tourbillon.
Ce qui compte avant tout c’est le socle dessous
C’est sur quoi s’appuyer, quand on doute de tout.

Le socle où je me tiens, celui auquel je tiens
C’est bien de mes parents qu’avant tout je le tiens
Quelques valeurs solides comme un bouclier
Qui à travers le temps me servent à trier 

Les paroles innombrables de tous les bateleurs
À distinguer lesquels agissent pour les leurs
De ceux qui ne se trouvent que d’être des voleurs
Sans porter ces valeurs tout au fond de leur cœur.

Les valeurs dont je parle tous connaissent leur nom
Mais trop peu s’en réclament et agissent en leur nom.
Car il faut du courage pour surmonter sa peur
Les avoir dès l’enfance bien gravées dans son cœur.

Respect, fraternité et solidarité 
Sans oublier bien sûr la chère liberté 
Savoir tendre la main, savoir ouvrir sa porte
Et savoir partager ce que la vie apporte.

Ne pas voir dans les autres d’abord des ennemis
Écouter ce que l’autre à sa manière dit.
Ne pas vouloir purger même ses désaccords
Par la seule violence allant jusqu’à la mort.

Veiller aux équilibres dans tout ce que l’on fait
Soucieux de n’être libres au prix de ses méfaits 
Respecter la nature qui n’est pas un jouet
Dont on pourrait user puis se débarrasser.

Je pourrais vous lasser à poursuivre la liste
Mais vous avez compris que je suis une piste 
La boussole en tout dit bien la direction 
Celle où tout est possible si on garde raison.