Bon vivant pessimiste.

Si j’ai l’esprit chagrin, c’est que j’en veux aux hommes
De priver de ce monde, les enfants à venir
J’aime bien trop la vie, dois-je en dire la somme ?
Pour ne verser de pleurs, sur leur sombre avenir.

Je suis un bon vivant, et je goûte aux choses
À la beauté des femmes, comme à celle des roses
Pour ne pas m’attrister de ce qui se prépare 
Pour ne désespérer, d’un tout nouveau départ.

A tout ce que je vois, qui m’enchante aujourd’hui
Se superpose hélas une ombre fantôme 
Comme si elle voilait ce bonheur là sans bruit
Comme une mise en garde, qu’elle adresse aux hommes.

Quel que soit le bien être, dans lequel on se trouve
On gardait jusqu’ici l’espoir qu’on le retrouve
Mais savoir que peut être, c’est la dernière fois
Ça gâche un peu la fête, ça fout un peu les fois.

Je suis un bon vivant, oh combien pessimiste 
Alors que j’avais tout, pour être un optimiste 
Jusqu’à ce que j’entrouvre un jour les yeux
Pour voir s’ouvrir l’enfer, quand j’espérais les cieux.