Bref délire.

Publié le 03 août 2025 2 minutes de lecture 3 lecture
(0)
Le garçon dans la ville où s’égare ses pas
Le garçon dans les rues marche un peu hagard
Il avance, il chaloupe, il titube parfois 
Son regard est bien trouble, je ne sais ce qu’il voit.

Sur un banc il s’affale, son corps abandonné 
Dans ses yeux comme un voile mais des larmes ce n’est
Le garçon dans la ville semble désemparé 
Tout vidé de ses forces, on dit qu’il est drogué.

Tout comme l’alcoolique, c’est sa façon à lui
De dire non au monde qui trop le terrifie 
Où il n’a pas sa place parmi les autres gens
Où il n’a plus qu’un but c’est trouver de l’argent.

Il a cru s’échapper de toutes les contraintes
Voilà où l’on conduit les pires de ses craintes
À devenir la chose d’un besoin exigeant
Bien plus affreux en fait, la drogue et l’argent.

Pour un si bref délire, il souffre le martyre
Pour éviter le manque il sera prêt au pire
Il n’entend plus raison, il promet pour de bon
Mais quand elle le rattrape, personne n’a de nom.

Le garçon dans la ville ne sortira qu’au soir
En quête de sa dose et avec cet espoir
Que puisse s’arrêter ce trop long cauchemar
Sans voir la mort qui guette au bout du long couloir.
Pierre Jean Boutet - Logo

Mots-clés

Connectez-vous pour noter ce poème, l'ajouter à vos favoris et créer des collections.

Commentaires (0)

Connectez-vous ou inscrivez-vous pour laisser un commentaire.

Soyez le premier à laisser un commentaire sur ce poème.