Camarades

Je les ai tous semés tout au long de ma route
Tels de petits cailloux tombés de quelque poche
J'en ai si peu gardé, car pour casser ma croûte
Partir il me fallait, ne pouvais rester proche.

Mes camarades

Loin des yeux, c'est le cœur qui peine à conserver
Vivaces et présents les souvenirs communs
Quand ne restent à partager que les moments d'hier
Que n'alimente plus les instants où se croisent

Mes camarades

Certains font bien l'effort quelques années encore
De venir par chez moi ou bien de m'inviter
Mais le temps est cruel il est souvent trop fort
Et s'estompe à la fin ce besoin d'appeler

Ses camarades

Heureux qui n'ont pas eu à tisser d'autres liens
À changer de décor, à bâtir d'autres vies
Abandonner derrière tout un réseau d'amis
A déchirer la toile, à retisser des liens

De camarades

J' ai croisé bien des gens, j'en ai aimés beaucoup
Mais rares sont ceux qui deviennent des complices
Aussi fort dans l'enfance arrive que surgisse
Cet étrange et fort lien qu'on aime par dessus tout.

Des camarades