Ce quil reste de nous.

Ce n’est pas tant le mort, n’est-ce plutôt la tombe ?
Ce n’est pas tant le corps, que la mémoire comble.
Quand ce qui peut rester dalles ou pyramides
Ne sont le plus souvent que des coquilles vides.

Plus que des monuments quand même ils seraient grands
Bâtis de leurs vivants pour des gens importants
Pour porter la légende de ces puissants d’antan
Ne vaut-il mieux des mots que disent les vivants ?

Bien plus que d’orgueilleux bâtiments qui se dressent
Les livres disent mieux et avec plus d’adresse 
Ce que furent ces gens et tout ce qu’ils ont fait
Mais les livres d’antan, étaient ces tombes en fait.

Ombres dans les mémoires de ces noms prestigieux
Dont la plupart ne gardent qu’images simples au mieux.
Ne demeurent des hommes que leurs œuvres parfois
Quel meilleur témoignage de leurs vies d’autrefois ?

Ce qu’il reste de nous, la plupart d’entre nous
C’est pour un temps trop bref, une image estompée 
Chez ceux de ces vivants pour qui on a compté
Plus rare au delà pour d’autres, un peu de nous. 

Quelques vers chantonnés ou sur lesquels danser 
Des histoires, des romans, des peintures exposées 
Pour certains des objets perdus dans des musées 
Et des noms dans les têtes qui font un peu rêver.