Cest celle du monde.

C’est celle de l’enfant quand il rit aux éclats 
Et celle de ses yeux grands ouverts, émouvants,
C’est celle du tableau où dansent les couleurs
Ou celle de l’amour qui déborde des cœurs,

C’est celle des nuages au couchant rougeoyant 
Et celle des forêts que caressent les vents 
C’est celle de la nacre dans les huîtres perlières 
Ou celle qu’ont les villes constellées de lumière 

C’est celle de la main qui se tend secourable
Et celle du discours quand les mots sont aimables 
C’est celle de l’oiseau qui plane tout là-haut 
Ou celle de la fleur dès le printemps nouveau,

Celle de la statue aux beaux muscles de marbre
Et celle de l’orange que l’on cueille dans l’arbre
C’est celle de l’église ou de la cathédrale 
Ou de ces hautes chutes d’où des trombes dévalent,

C’est celle du cheval lancé en pleine course
Et celle des étoiles qui forment la grande ourse
C’est celle du danseur qui brode de ses pas
Ou celle du ténor quand il pousse le la,

C’est la beauté du monde
Et à chaque seconde.