Champs dhonneur.

Dans le champ des possibles gisent tous nos espoirs
Peut-être faudrait-il nous réveiller à temps ?
Combien cela est triste aujourd’hui que de voir
Qu’ils se trouvent emportés comme rêves d’antan !

Comme quand nous pensions un avenir radieux
Comme quand nous croyions être presque des dieux
Comme quand nous poussions des hourra victorieux 
Comme quand nous n’étions que des gens prétentieux.

Dans les ans à venir gisent tous nos destins
Lequel trouvera-t-on au bout de ce chemin
Que nous suivons en nous montrant complices
De ce qui nous conduit tout droit au précipice ?

Obstinés que nous sommes à vouloir toujours plus
Acculés, mais têtus à ne vouloir changer
Incrédules malgré sous nos yeux les dangers
Fascinés par l’argent et ses flux et reflux.

Dans les temps à venir, qui dira la légende 
Des hommes d’aujourd’hui aveugles et orgueilleux ?
Qui écrira des contes pour mieux s’y moquer d’eux
Qui se sont crus plus forts que celle dont ils dépendent ?

Cette terre qui nargue le vide sidéral 
Où règne l’animal plus que le minéral 
Ce bijou coloré sur ce fond noir et blanc
Ce havre qui répond au silence pesant.

Qu’importe au champ d’honneur le nombre de ses croix
S’il n’y a plus personne pour pleurer sur les morts.
Qu’importe au final ce en quoi chacun croit
S’il n’y a plus personne pour croire en meilleur sort.