Chant de vie des Himbas.

Publié le 03 août 2025 2 minutes de lecture 5 lecture
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À présent qu’elle est femme, elle désire être mère 
Elle va au pied d’un arbre, elle s’assied, elle attend 
Pour entendre surgir la chanson de l’enfant
Qui demande à son tour une chance de naître.

Elle apprend la chanson et elle va voir le père 
Elle lui apprend le chant qu’il doit aussi connaître
Tout en faisant l’amour pour cet enfant à naître 
Ils communient ensemble alors pour bien le faire.

L’enfant entendra dans le ventre où il est
Sa chanson répétée et chantée par les femmes
Il sera accueilli aussitôt qu’il est né 
Par ce chant qui est le sien et de sa vie la flamme.

Il entendra ce chant en toutes occasions
Ses succès, ses échecs et même ses faux pas
C’est ainsi qu’on traite les gens chez les Himbas
L’amour et le respect sont mieux que punitions.

Lorsqu’il se mariera les chansons s’entremêlent 
Celle de son épouse à la sienne se mêle 
Le village est chanson, des chansons tout le temps 
Comment n’être heureux de ces chants qu’on entend ?

Et puis viendra le jour où il se couchera
Avant son dernier souffle, alors il entendra
Cette chanson de vie qui l’accompagne encore
Depuis son premier jour à l’heure de sa mort.

Ne sommes-nous que souffles, qui passent dans le vent
Comme celui des branches qu’on entend dans les arbres 
N’est-ce pas plus joyeux lors de n’être qu’un chant
Plutôt que d’être un nom qu’on grave dans le marbre ?
Pierre Jean Boutet - Logo
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