Comme des violons.

Pourquoi un jour la vie semble ainsi nous sourire,
Est-ce un temps plus clair ou une odeur de thym ?
Est-ce le bleu du ciel qui nous pousse à rire 
Est-ce que nous avons dans la main, une main ?

Pourquoi un jour la vie ainsi semble si sombre,
Est-ce un temps plus gris ou sur le cœur une ombre ?
Est-ce tout son tragique, qui appelle nos larmes
Est-ce la solitude, qui soudain nous désarme ?

Ne serions-nous jamais que des ondes fragiles ?
Au diapason toujours de nos cordes sensibles,
Soumis aux vibrations que nous ne contrôlons.
Nous rions, nous pleurons, tout comme des violons.

Lors endurci ton coeur et fortifie ton âme !
Tu ne dois pas subir, tu dois nourrir ta flamme !
Faut-il pour résister, oublier tous ces liens, 
Forger sa carapace, devenir un alien ?

Non, plutôt accepter d’être tous ainsi faits,
Que de chair et de sang nous ne soyons parfaits.
Que seraient donc nos vies sans nulle vibration,
Sans vertige des sens et privées de passions ?