Comme un bonheur perdu.

Publié le 03 août 2025 moins d'une minute de lecture 4 lecture
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J’ai pris le temps un jour en fermant la fenêtre 
De lever haut les yeux pour regarder le ciel.
Je ne l’ai aperçu car ce qui me pénètre 
Ce sont des éclairages tous très artificiels.

Je pourrais me trouver n’importe où ailleurs
Dans une grande boîte toute illuminée 
Rien de très différent à Paris ou Honfleur
La ville partout aligne ses mille cheminées.

Cela c’était jadis lorsque j’étais forcé 
De naviguer ainsi dans des endroits fermés 
De bureau en bureau, de voiture en train
De resto en hôtel, dans mon petit train-train.

Chaque soir à présent avant les volets clos
J’observe le grand ciel où chaque étoile éclos. 
Myriade de lumières comme autant de joyaux
Qui veilleront la nuit, là-haut, sur mon repos.

Quand tout autour de moi les ombres familières 
Des cimes des montagnes, des arbres immobiles,
M’offrent à chaque fois l’atmosphère tranquille
De mon petit village aux murs de vieilles pierres.

Un moment suspendu, pas même attendu
Chaque fois l’émotion vient comme une surprise
Et l’émerveillement n’est pas chose apprise
Il vous saisit le cœur comme un bonheur perdu.
Pierre Jean Boutet - Logo
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