Comme un lamento.
Publié le 03 août 2025
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Dans la pâle lueur d’une aube qui se donne
Je me suis réveillé, et toujours je m’étonne
D’attendre de ce jour encore une surprise en dépit de l’époque qui me fait mine grise.
Un autre jour à vivre n’est-ce pas un cadeau
Malgré cette vieillesse qui me fait le gros dos ?
Nous vivons un moment vraiment extraordinaire
Un spectacle pourtant éprouvant pour les nerfs.
Je ne veux point parler de ces jeux olympiques
Dont tous les jours la presse et les écrans se piquent.
Toutes les catastrophes qui tout près s’accumulent
Comme tous ces dangers dont aucun ne recule.
Les puissances d’argent sont le joueur de flûte
Et nous sommes les rats qui suivent, fascinés.
Rares sont ceux qui osent dire non, et qui luttent,
La plupart vont, aveugles, vers leur destinée.
Pour quelques décennies qu’on appelle glorieuses
Où notre humanité crut la suite radieuse.
Après cette embellie, comme un feu d’artifices
Dopée à l’énergie et aux progrès propices
Nous revient dans la face comme un boomerang
Une réalité qui à la gorge nous prend.
Chacun de nous vit mieux que jadis un satrape
Comme si œuvraient pour lui des centaines d’esclaves.
Nous nous sommes gavés de ces technologies
Facilitant la vie, gourmandes en énergie
Hélas incapables de nous débrouiller seuls
Comme pourtant faisaient, encor’hier, nos aïeuls.
Dans ce long crépuscule où je suis à présent
Je jouis à ma mesure à fond de chaque instant.
Je couche sur la page chaque jour quelques mots
Pour garder une trace comme d’un lamento.
Je me suis réveillé, et toujours je m’étonne
D’attendre de ce jour encore une surprise en dépit de l’époque qui me fait mine grise.
Un autre jour à vivre n’est-ce pas un cadeau
Malgré cette vieillesse qui me fait le gros dos ?
Nous vivons un moment vraiment extraordinaire
Un spectacle pourtant éprouvant pour les nerfs.
Je ne veux point parler de ces jeux olympiques
Dont tous les jours la presse et les écrans se piquent.
Toutes les catastrophes qui tout près s’accumulent
Comme tous ces dangers dont aucun ne recule.
Les puissances d’argent sont le joueur de flûte
Et nous sommes les rats qui suivent, fascinés.
Rares sont ceux qui osent dire non, et qui luttent,
La plupart vont, aveugles, vers leur destinée.
Pour quelques décennies qu’on appelle glorieuses
Où notre humanité crut la suite radieuse.
Après cette embellie, comme un feu d’artifices
Dopée à l’énergie et aux progrès propices
Nous revient dans la face comme un boomerang
Une réalité qui à la gorge nous prend.
Chacun de nous vit mieux que jadis un satrape
Comme si œuvraient pour lui des centaines d’esclaves.
Nous nous sommes gavés de ces technologies
Facilitant la vie, gourmandes en énergie
Hélas incapables de nous débrouiller seuls
Comme pourtant faisaient, encor’hier, nos aïeuls.
Dans ce long crépuscule où je suis à présent
Je jouis à ma mesure à fond de chaque instant.
Je couche sur la page chaque jour quelques mots
Pour garder une trace comme d’un lamento.

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