Condition humaine.

Publié le 03 août 2025 moins d'une minute de lecture 6 lecture
(0)
Simplement ressentir,
Sans calcul ni projet
S’ouvrir comme une fleur
A la réalité.

Redevenir sensible,
Tout comme
Un innocent
Sentir battre son cœur et circuler son sang.

Oublier les principes,
N’être qu’un animal
Avoir faim, avoir soif
Et courir dans les bois.

Croquer à pleines dents
En laissant sa salive,
Couler sans retenue
Sur ses joues, sur son cou.

Sentir de la femelle
L’appel irrésistible,
Comme brame le cerf
Hurler à pleins poumons.

Puis se laisser aller 
A ces élans qui grisent.
Épuiser ce plaisir
Qui nous remue les reins.

Se battre fut ce à mort
Pour la proie convoitée,
N’avoir d’autre tribu
Que seuls ceux de son sang.

C’est le rêve animal
Qui hante tous les hommes,
Mais qu’un vernis épais 
Dissimule et gomme.

C’est la charge de plomb
Qui les maintient au sol,
Les empêchent de monter
De prendre leur envol.

C’est la lutte éternelle 
Du corps et de l’esprit,
Qui fait que nos semelles
Collent à la boue aussi.

C’est le combat fatal
Entre chair et pensée,
Auquel l’être humain
S’est trouvé condamné.

Ce n’est en fin de compte
Que condition humaine,
Cet être imparfait
Voyez où ça nous mène !
Pierre Jean Boutet - Logo
Connectez-vous pour noter ce poème, l'ajouter à vos favoris et créer des collections.

Commentaires (0)

Connectez-vous ou inscrivez-vous pour laisser un commentaire.

Soyez le premier à laisser un commentaire sur ce poème.