Contre nature.
Publié le 03 août 2025
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Quand tous seront partis, s’il ne reste que moi
Que des miens, mes amis, je n’entendrai la voix
Je serai le dernier à vivre une aventure
Désormais je le crains un peu contre nature.
Pour les jeunes aujourd’hui même ceux de mon sang
Je suis un vieux grand père étranger à leur temps
Quelle complicité établir à présent
Avec des descendants que l’on voit par instant ?
On se croit de son temps, on est que d’une époque
Ce qui plait aujourd’hui, c’était hier ce qui choque
Le regard sur le monde est constant changement
Hier il était à nous, on le tue à présent.
Je suis d’une génération qui croyait au progrès
Qui était étonnée de tout ce qu’elle créait.
Sans voir tous les poisons qu’alors on dispersait
Sans voir que dans le mur tout cela nous menait.
J’étais pourtant de ceux conscients de ces erreurs
Quand déjà des écrits nous disaient attention.
Je fus bien convaincu lorsque René Dumont
Expliqua le mauvais de ce que nous faisions.
Mais voilà consommer, dépenser c’était bon
De rouler en voiture, voyager en avion
De manger sans effort des plats pleins de poisons
D’acheter à bas prix, sans poser de question.
De plus en plus de gens prennent enfin conscience
Du piège que leur tend cette infinie croissance.
Mais le temps exigé pour convaincre les masses
Pourra-t-il éviter que se ferme la nasse ?
Lors si je dois partir que ce soit sans tarder
Afin de ne pas voir et n’avoir de regret.
Je préfère garder un peu d’espoir au cœur
Que de voir arriver les vents noirs du malheur.
Que des miens, mes amis, je n’entendrai la voix
Je serai le dernier à vivre une aventure
Désormais je le crains un peu contre nature.
Pour les jeunes aujourd’hui même ceux de mon sang
Je suis un vieux grand père étranger à leur temps
Quelle complicité établir à présent
Avec des descendants que l’on voit par instant ?
On se croit de son temps, on est que d’une époque
Ce qui plait aujourd’hui, c’était hier ce qui choque
Le regard sur le monde est constant changement
Hier il était à nous, on le tue à présent.
Je suis d’une génération qui croyait au progrès
Qui était étonnée de tout ce qu’elle créait.
Sans voir tous les poisons qu’alors on dispersait
Sans voir que dans le mur tout cela nous menait.
J’étais pourtant de ceux conscients de ces erreurs
Quand déjà des écrits nous disaient attention.
Je fus bien convaincu lorsque René Dumont
Expliqua le mauvais de ce que nous faisions.
Mais voilà consommer, dépenser c’était bon
De rouler en voiture, voyager en avion
De manger sans effort des plats pleins de poisons
D’acheter à bas prix, sans poser de question.
De plus en plus de gens prennent enfin conscience
Du piège que leur tend cette infinie croissance.
Mais le temps exigé pour convaincre les masses
Pourra-t-il éviter que se ferme la nasse ?
Lors si je dois partir que ce soit sans tarder
Afin de ne pas voir et n’avoir de regret.
Je préfère garder un peu d’espoir au cœur
Que de voir arriver les vents noirs du malheur.

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