Contre nature

Publié le 03 août 2025 moins d'une minute de lecture 6 lecture
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Dépouillez une ville de ses parcs et jardins
De ses places ombragées et de ses allées d’arbres
Et elle n’aura plus que la froideur du marbre
Qu’un refuge de mort pour de tristes destins.

Retirez à la ville son fleuve ou sa rivière 
Ses canaux paresseux, ses fontaines rieuses
Et elle ne sera plus que ce désert de pierres
Ramassis désolé d’œuvres un peu monstrueuses.

Avez-vous déjà vu ces tristes enfilades
De maisons identiques le long de rues trop droites ?
Croyez-vous que la vie soit à la rigolade
Dans ces architectures oh combien maladroites ?

La ville est foison, elle doit garder mystère 
Étinceler de sons, et bruire de lumières 
Elle doit avoir des îles et des jungles obscures
Elle n’a d’avenir si c’est contre nature.
Pierre Jean Boutet - Logo
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