Coquillages.

Publié le 03 août 2025 2 minutes de lecture 4 lecture
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Fascinés sont les hommes par l’étrange pouvoir
Qu’à ce Dieu multiforme qui ne jure qu’avoir. 
Tant il reste facile à tous de s’y soumettre 
Plutôt que d’essayer sans lui de vraiment être.

Vous l’aurez reconnu il a mille visages
Il fut, il y a longtemps, colliers de coquillages.
Puis monnaie, puis lingots qu’ils soient d’or ou d’argent 
Pour n’être plus que chiffres sur un compte à présent.

Tout s’achète et se vend les choses et les corps,
Les hommes, les services, et que sais-je encore.
Plus rien n’a de valeur de fait sauf par lui-même 
Mais tout n’a désormais que le prix qu’il malmène.

Qui ne s’est pas surpris à quelque sacrifice
Juste pour acquérir plus de choses factices ?
Qui n’arrive à voir qu’il mène au précipice 
Tout ne va-t-il finir dans un feu d’artifice ?

Ventre affamé dit le dicton n’a pas d’oreille, 
pour ventre plein à ce qu’on voit, c’est bien pareil :
La primauté sera donnée au matériel.
Quand pour tous s’ouvrira enfin un coin du ciel 
Pour rejeter au loin la vie artificielle ?

L’humanité et le veau d’or, la conscience hélas s’endort
Quelle issue et quel espoir lui reste encore ?
Les sombres prédictions des chants de Maldoror
Ou bien la renaissance d’une nouvelle aurore ?
Pierre Jean Boutet - Logo
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