Dans les mémoires.

De Hugo, l’un des grands, je n’ai lu que des bribes
Au regard de l’œuvre qu’il a pu nous laisser
Mais il ne manque aucun de ses nombreux livres 
Dans la bibliothèque où je les ai rangés.

Que reste-t-il de lui en vrai dans les mémoires ?
A part pour la plupart, oui, les misérables 
Notre Dame de Paris, version musicale ?
Et demeure de lui, une aura de gloire.

Mais qui donc se souvient de cet homme qui rit
Ou bien des châtiments ou même d’Hernani ?
La légende des siècles ou les contemplations 
Demeurent inconnues à des gens par millions.

Il faut à un moment croiser un peu l’histoire
Être alors de ceux qui se mêlent à sa trame,
Pour avoir une chance de gagner les mémoires 
Comme un de ceux qui ont vécu de près le drame.

A défaut l’on sera l’un de ces écrivains 
Qui ont connu, chanceux, en leur temps le succès.
Fut-ce en pure perte, fut-ce alors en vain 
Qu’ils visaient l’avenir sans y avoir accès ?

Pour la littérature il est si peu de place
Dans la tête des hommes, pour y laisser des traces
Il ne suffit d’une œuvre contenue dans des livres
Il faut surtout, d’abord, se battre en homme libre.