Dans mon conciliabule.

Sur le dos de mes rêves, je chevauche le monde
Sans repos et sans trêve, dans une folle ronde
J’y insuffle l’espoir, comme des alizés 
Je m’endors tous les soirs, le coeur plein de baisers.

Je fais des cauchemars, au coeur de nuits plus noires
Balloté au hasard, comme serait l’espar
D’un navire fantôme, naufragé de mes larmes
Dont personne ne sait, pourquoi sonne l’alarme.

Au cœur de mes voyages, les plus imaginaires
J’y fais bien des rencontres, assez extraordinaires
Avec de simples gens, pour qui être heureux
N’est pas plus difficile, que de cligner des yeux.

Je flotte sur mes vers, comme un mât de cocagne
Je gravis poésie, comme on fait des montagnes
Je chante à tue-tête, pour réveiller qui dort
Pour qu’il parte avec moi, à la chasse au trésor.

Je vis dans une bulle, que je veux enchantée 
Je n’y veux voir de maux, que s’ils sont enchaînés 
Ne crevez pas ma bulle, pour pouvoir y entrer
Dans mon conciliabule, laissez-vous entraîner.