De bon petits soldats.
Publié le 03 août 2025
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Ils avaient combattu côte à côte, dos à dos
Sans être des adultes mais déjà plus ados
La guerre, en ces temps là, était bien dégueulasse
Elle réclamait des chairs pour ses canons voraces.
Entre eux s’était forgée une amitié durable
Celle qui lie on sait souvent les frères d’armes
Une amitié coulée dans la peur et les larmes
Une fidélité plus solide qu’un câble.
Au pire ils survécurent sans trop savoir pourquoi
La mort n’eut pas de flèches pour eux dans son carquois
Ils furent alors plongés et même confrontés
À ce drôle de vide que fut le temps de paix.
Où étaient donc passé le bruit si familier
Des bombes et des mitrailles, la furie des batailles ?
Où étaient les tranchées à l’abri des combats
Et ces rats bien dodus dont on faisait repas ?
Et ces conversations tenues tout près du front
Quand le sourire aux lèvres on parlait entre amis
De famille à l’arrière, des lettres de sa mie
Avec à ces pensées parfois le rouge au front.
C’était soudain pour eux un tout autre combat
Qui n’exigeait pourtant plus aucun branle-bas
Mais combien c’était dur de s’adapter à ça
Une vie monotone, une vie de forçat.
Il n’y avait de gloire à obéir aux ordres
Aux ordres d’un patron, c’était pas dans leurs cordes
Et puis dans ces boulots, il fallait rester sobre
Ne semer aucun trouble surtout pas la discorde.
Il ne savaient de fait que courir et se battre
Et sans un ennemi à vaincre ou à abattre
Ils se sentaient vraiment bien nus et désarmés
Ils n’avaient d’autre choix que la pègre ou l’armée.
Ils furent envoyés à nouveau au conflit
Leurs familles reçurent un jour un triste pli
Votre fils est tombé hier au champ d’honneur
C’était un bon soldat, un homme de valeur.
La guerre est toujours de nos jours dégueulasse
Elle exige toujours plus de chairs, la vorace !
Sans être des adultes mais déjà plus ados
La guerre, en ces temps là, était bien dégueulasse
Elle réclamait des chairs pour ses canons voraces.
Entre eux s’était forgée une amitié durable
Celle qui lie on sait souvent les frères d’armes
Une amitié coulée dans la peur et les larmes
Une fidélité plus solide qu’un câble.
Au pire ils survécurent sans trop savoir pourquoi
La mort n’eut pas de flèches pour eux dans son carquois
Ils furent alors plongés et même confrontés
À ce drôle de vide que fut le temps de paix.
Où étaient donc passé le bruit si familier
Des bombes et des mitrailles, la furie des batailles ?
Où étaient les tranchées à l’abri des combats
Et ces rats bien dodus dont on faisait repas ?
Et ces conversations tenues tout près du front
Quand le sourire aux lèvres on parlait entre amis
De famille à l’arrière, des lettres de sa mie
Avec à ces pensées parfois le rouge au front.
C’était soudain pour eux un tout autre combat
Qui n’exigeait pourtant plus aucun branle-bas
Mais combien c’était dur de s’adapter à ça
Une vie monotone, une vie de forçat.
Il n’y avait de gloire à obéir aux ordres
Aux ordres d’un patron, c’était pas dans leurs cordes
Et puis dans ces boulots, il fallait rester sobre
Ne semer aucun trouble surtout pas la discorde.
Il ne savaient de fait que courir et se battre
Et sans un ennemi à vaincre ou à abattre
Ils se sentaient vraiment bien nus et désarmés
Ils n’avaient d’autre choix que la pègre ou l’armée.
Ils furent envoyés à nouveau au conflit
Leurs familles reçurent un jour un triste pli
Votre fils est tombé hier au champ d’honneur
C’était un bon soldat, un homme de valeur.
La guerre est toujours de nos jours dégueulasse
Elle exige toujours plus de chairs, la vorace !

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