Déception.

Jeune, on m’a offert un avenir superbe
Tout y était promis, tout y serait possible
Tout y serait vaincu, les maux les plus terribles
Et pour me le décrire on usait de beaux verbes.

À présent j’ai du mettre tous mes espoirs en  gerbe
Tous nos anciens remparts n’ont servi que de cibles,
Désormais on le sait, nous ne sommes invincibles
Sous les pieds du futur, on a du couper l’herbe.

Ne restent ici et là que des lieux oubliés 
Où l’on peut retrouver ses émerveillements 
A peine découverts, les voilà pollués.

Comme peau de chagrin s’évanouit le monde 
Celui que j’ai connu, et à chaque seconde
Si on dit le contraire, à coup sûr, l’on vous ment !