Depuis mon île.

Publié le 03 août 2025 moins d'une minute de lecture 4 lecture
(0)
J’écris et j’écris tant que parfois je me perds 
Dans des chemins pavés de mes doutes sincères 
En recherche de quoi je ne saurai le dire
Pourtant ma grande peur est de cesser d’écrire.

De devenir muet, condamné au silence
Enfermé en moi même avec ce que je pense 
De ne pouvoir chercher grâce aux mots, mes prières 
Les voies à travers vous qui mènent à la lumière.

D’être seul prisonnier tenant avec moi-même 
Un dialogue voué à ressasser les mêmes 
Toujours et à jamais les questions éternelles 
Sans l’espoir que d’ailleurs vienne une étincelle.

Une autre grande crainte est de ne pouvoir lire
De manquer ces rencontres que l’on fait dans les livres
De n’être interpellé par tout ce qu’ils délivrent 
Délivrance vitale pour qui veut rester libre.

D’être seul enfermé dans ma seule expérience 
De n’avoir qu’une vie, aussi qu’une conscience 
Ne pouvoir mélanger mon appétit de vivre
Avec ceux de bien d’autres que contiennent les livres.

Les mots que l’on écrit comme ceux que l’on lit
Sont seules passerelles entre nos êtres îles 
Sans ces signaux vitaux nous pauvres Robinson
Sommes las condamnés au sein de nos prisons.
Pierre Jean Boutet - Logo
Connectez-vous pour noter ce poème, l'ajouter à vos favoris et créer des collections.

Commentaires (0)

Connectez-vous ou inscrivez-vous pour laisser un commentaire.

Soyez le premier à laisser un commentaire sur ce poème.