Dernière danse.

Pour chaque histoire arrive un jour le mot final 
Rappelons-nous cela même si c’est banal.
Chaque parcours humain, au vrai très singulier
Achève ainsi sa course, qui pourrait le nier ?

Ce n’est donc pas ce sort qui pour ma part m’attriste 
C’est de craindre que tout ne soit en bout de piste.
Que ce monde vivant que nous avons connu
Se perde dans les limbes d’un futur entendu.

Combien c’est pitoyable, combien ça me rend dingue
Que ce soit in fine la faute d’un grand singe 
Qui s’est cru roi du monde, même de l’univers
Alors qu’il n’est en fait qu’un horrible cancer.

Quelles que soient les erreurs des pères de nos pères 
Jamais elles n’ont avant mis en péril la terre
Nous avons fait pourtant en trois générations 
Plus de dégâts sur elle, nous sommes des champions !

Qu’allons-nous donc léguer aux enfants des enfants
Si tant est il est vrai que tous ces descendants 
Aurons encore demain à se mettre sous la dent
De quoi vivre autrement qu’en pauvres survivants ?

Enfant on m’a bercé dans l’idée de progrès 
Mais devenu adulte en regardant de près 
Est-ce amélioration que d’ainsi acheter 
Toujours plus de produits qu’on n’en peut consommer ?

Où est le bénéfice en termes de bonheur
Où sont les avancées du côté de nos cœurs ?
Une meilleure vie ce n’est pas le projet
De l’argent enfin roi qui nous a fait sujet !

Dans un grand feu de paille, gigantesque St Jean
L’humanité y brûle tous ses espoirs dedans 
Ses atouts, ses ressources, pour toujours plus d’argent 
Et autour de ce feu dansent milliards de gens.