Derniers actes.

Publié le 03 août 2025 2 minutes de lecture 4 lecture
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Il n’y a plus qu’à en rire, rien ne sert de pleurer 
La comédie humaine voit le rideau baisser
La pièce fut bien courte, les actes singuliers
Mais la fin est un drame qui pourra s’oublier.

La scène fut un temps assez peu animée 
Juste quelques bipèdes alors s’y promenaient
Les forêts, les rivières, les plaines et la mer
Étaient pleines de vies pour les chasseurs-cueilleurs.

Les bipèdes nomades ont occupé, partout
Sur la terre, l’espace, ils s’adaptaient a tout
Ils se firent sédentaires, se mirent à cultiver
Construisirent des villes, se sont multipliés.

Très tôt survint la guerre et les conflits armés
Et les épidémies, mais aussi le progrès 
Ce nom qu’on donne au fait de croire dominer
Les lois de la nature, de lui rire au nez.

L’espèce est prédatrice de proies et de ressources 
Elle s’est engagée dans une folle course
Toujours plus pour chacun et toujours plus nombreux
Il y en a, je sais, qui s’en disent heureux.

Plus aucun territoire, pour être inaccessible
La comédie se joue mais à guichets fermés 
La terre est un théâtre à présent encombré 
De bien trop de bipèdes et de tous leurs déchets.

Dans cet espace clos mais ouvert sur le vide 
Se poursuivent en champ clos des buts toujours avides
L’espèce aura bientôt achevé son parcours
La vie sur la planète pourra vivre son cours

Si la fin de la pièce lui permet ce recours.
Pierre Jean Boutet - Logo
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