Des bruits de tambour.
Publié le 03 août 2025
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On le disait sauvage, il rendait coup pour coup
Il vivait à l’écart assez loin du vieux bourg.
Il venait au marché, ses habits pleins de trous
Pour vendre le gibier qu’il chassait alentours.
Il n’avait pas de nom sinon celui d’un hère
Son passé lui non plus on ne connaissait guère
C’était à ce qu’on dit un soldat de naguère
Qui avait combattu en terres étrangères.
Il croisa un jour sur son chemin de retour
Un jeune sacripant qui lui fit la grimace
Pensant qu’il était drôle de jouer un tel tour
A un tel inconnu en bravant la menace.
Qu’elle ne fut sa surprise à ce geste osé
Quand l’homme à son tour lui fit un pied de nez
Et s’assît tout de go sur le bord du sentier
En lui disant gamin voudrais-tu bien causer ?
Le garçon s’approcha tout d’abord méfiant
De l’homme adossé à un grand talus d’herbes
Qui chantonnait tout bas une chanson parlant
De guerres qui tuaient tant de jeunes imberbes.
Le garçon demanda mais qui donc êtes-vous
Pour chanter aussi bien une chanson si triste ?
Lors l’homme répondit, à toi je te l’avoue,
J’étais y a bien longtemps un joueur, un artiste.
J’allais de ville en ville, comme un troubadour
Annonçant ma présence à grands coups de tambour
Et puis je leur jouais quelque pièce comique
Ou donnais de la voix sur de belles musiques.
Un sergent recruteur un jour me remarqua
Et m’enrôla de force pour aller au combat.
J’y jouais du tambour pour entraîner les gars
Et chantais à tue tête des chansons de soldats.
Je vis mes camarades qui tombaient un à un
J’ai pleuré chaque fois à la mort de chacun.
J’ai connu maints combats, aussi maintes batailles
Mais toujours j’échappais aux coups de la mitraille.
Revenu de la guerre je me tiens à l’écart
Ne voulant plus jamais vivre ce cauchemar.
Mais à toi mon gamin qui n’en est responsable
Je ne veux alourdir de cela ton cartable.
L’enfant très intrigué l’interrogea alors
Aurais-tu conservé tout ce temps ton tambour ?
L’homme à ces mots sourit et lui dit à son tour
Voudrais-tu bien danser si j’en jouais encore ?
Il en est qui vous jurent qu’ils auraient entendu
Des sons au fond des bois aux accents militaires
Des rires qui volaient tout autant dans les airs
Qui ressemblaient à ceux de cet enfant perdu.
Il vivait à l’écart assez loin du vieux bourg.
Il venait au marché, ses habits pleins de trous
Pour vendre le gibier qu’il chassait alentours.
Il n’avait pas de nom sinon celui d’un hère
Son passé lui non plus on ne connaissait guère
C’était à ce qu’on dit un soldat de naguère
Qui avait combattu en terres étrangères.
Il croisa un jour sur son chemin de retour
Un jeune sacripant qui lui fit la grimace
Pensant qu’il était drôle de jouer un tel tour
A un tel inconnu en bravant la menace.
Qu’elle ne fut sa surprise à ce geste osé
Quand l’homme à son tour lui fit un pied de nez
Et s’assît tout de go sur le bord du sentier
En lui disant gamin voudrais-tu bien causer ?
Le garçon s’approcha tout d’abord méfiant
De l’homme adossé à un grand talus d’herbes
Qui chantonnait tout bas une chanson parlant
De guerres qui tuaient tant de jeunes imberbes.
Le garçon demanda mais qui donc êtes-vous
Pour chanter aussi bien une chanson si triste ?
Lors l’homme répondit, à toi je te l’avoue,
J’étais y a bien longtemps un joueur, un artiste.
J’allais de ville en ville, comme un troubadour
Annonçant ma présence à grands coups de tambour
Et puis je leur jouais quelque pièce comique
Ou donnais de la voix sur de belles musiques.
Un sergent recruteur un jour me remarqua
Et m’enrôla de force pour aller au combat.
J’y jouais du tambour pour entraîner les gars
Et chantais à tue tête des chansons de soldats.
Je vis mes camarades qui tombaient un à un
J’ai pleuré chaque fois à la mort de chacun.
J’ai connu maints combats, aussi maintes batailles
Mais toujours j’échappais aux coups de la mitraille.
Revenu de la guerre je me tiens à l’écart
Ne voulant plus jamais vivre ce cauchemar.
Mais à toi mon gamin qui n’en est responsable
Je ne veux alourdir de cela ton cartable.
L’enfant très intrigué l’interrogea alors
Aurais-tu conservé tout ce temps ton tambour ?
L’homme à ces mots sourit et lui dit à son tour
Voudrais-tu bien danser si j’en jouais encore ?
Il en est qui vous jurent qu’ils auraient entendu
Des sons au fond des bois aux accents militaires
Des rires qui volaient tout autant dans les airs
Qui ressemblaient à ceux de cet enfant perdu.

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