Des cornes en abondance.

Quand poussent sur ces bêtes des bois tout de velours
Qu’on les voit sur leur tête grandir jour après jour
Quand les cerfs arrogants arborent leurs atours
Jusqu’au jour de leur brame, jusqu’au temps des amours.

Quand ces cornes superbes jonchent aussi leurs parcours
Quand ils perdent leurs bois, le printemps de retour
Quand les faons dans les herbes sont cachés à leur tour
Par les biches craintives qui veillent sur leurs jours.

Quand des groupes de jeunes, des mâles de l’année 
Parcourent la montagne, ses forêts et ses prés 
En quête du territoire dont ils vont s’emparer
Quitte à aller combattre de vieux mâles installés.

Quand on voit une bande très vite effarouchée 
Entre troncs et genêts vite se faufiler
Qu’on aperçoit ces formes, leur grâce élancée 
Disparaître mirage, aussitôt effacé.

Quand on a cette chance de pouvoir observer
Au fil des mois qui passent tous ces beaux cervidés 
Au cœur de la Cerdagne, au cœur des Pyrénées 
On sait qu’on vit encore dans un monde enchanté.