Des enfants gâtés

Elles viennent en ribambelles, en enfants turbulents,
En nappes d’étincelles, d’incendies fulgurants
En pluies torrentielles et en vents très violents
En vagues démentielles, les colères du temps.

Ça y est, on y est ! Et les gens sont inquiets !
Ils sont là les tourments et les grands changements.
Ils n’ont pas voulu croire dès le siècle dernier
Des savants et des sages, les avertissements.

Plus le temps de rêver, seul celui d’espérer 
Être encore capables de devenir plus fort.
Est-il temps, le peut-on, de réagir encore ?
Et de mettre un peu le système à l’arrêt ?

Quand je vois des enfants dans la cour de l’école 
Qui semblent insouciants et qui jouent, qui rigolent,
Ils ne sont différents de bien d’autres humains
Qui batifolent encore sans penser à demain.

Je ne tremble pour moi dont la vie fut heureuse
J’appartiens au passé mais mon âme est furieuse
De voir que mon espèce n’a su que tout gâcher 
Ivre de sa puissance comme un enfant gâté.