Des jours et des nuits.

Publié le 03 août 2025 2 minutes de lecture 4 lecture
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Au matin chaque jour comme une page s’ouvre
Sur laquelle on écrit tout ce que l’on découvre 
C’est le matin joli de la prime jeunesse
Quand la vie vous sourit, la maman vous caresse.

Au matin chaque jour comme un livre se ferme
Là où l’on a écrit ce que sa vie renferme 
C’est le matin flétri de la grande vieillesse
Quand la vie a tout dit, ce qui flatte ou qui blesse.

À midi chaque jour comme on se sent gaillard
Tout prêt à dévorer cette vie sans retard
C’est le midi glorieux de la belle jeunesse
Quand on vit l’avenir comme belle promesse.

À midi chaque jour comme on se sent veinard
Tout étonné de vivre et qu’il n’est pas trop tard
C’est le midi serein où l’inquiétude cesse
Où on s’accorde un peu quelque instant de paresse.

Et le soir chaque jour on ne prend de repos
Bien qu’on ait tout donné jusqu’à risquer sa peau
C’est le soir si actif d’un âge qui ne doute
L’énergie tant abonde que rien elle ne coûte.

Et le soir chaque jour on aspire au repos
On se sent bien parfois tout au bout du rouleau
C’est le soir fatigué d’un âge qui redoute
De n’avoir plus de jus pour poursuivre sa route.

Et la nuit chaque jour elle est comme un trou noir
On s’endort comme souche, c’est comme un tiroir
Que l’on ouvre au matin le cœur rempli d’espoir
Pour attaquer la vie dans un cri de victoire.

Et la nuit chaque jour elle est un long parcours
Où les yeux ne sont clos que pour des moments courts
Dans l’attente d’un jour qui ressemble aux autres
C’est la nuit de beaucoup, la nôtre ou la vôtre.
Pierre Jean Boutet - Logo
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