Des mots sans âge.
Publié le 03 août 2025
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Il assiste impuissant à sa décrépitude
Chaque jour, chaque mois, c’est presque une habitude,
Et Morceau par morceau, il perd de sa superbe
Il n’a plus d’illusions pour en faire des gerbes.
Parfois une accalmie lui donne l’impression
Qu’un retour à la paix viendra en rémission,
Mais la chute reprend son cours inexorable
Et les heures qui passent aggravent la débâcle.
Il s’emploie malgré tout à rire et à rêver
Car le désir de vivre ne lui est enlevé.
Ce n’est que sa carcasse qui hélas le trahit
Son esprit reste vif qui cet état honnit.
Les marches d’autrefois deviennent promenades
Les temps sont bien plus courts de ses rares ballades.
Il demeure chez lui assis à méditer
Sur un sort bien funeste dont il voudrait douter.
Il tente vaillamment de demeurer actif
Mais les choses à présent se déroulent sans lui.
Ce n’est pas comme hier, c’est las comme aujourd’hui
Il devient malgré lui un spectateur passif.
Il est comme un vieux linge qui aurait rétréci
À force de frotter sur les murs de la vie
Une corde usée d’en avoir tant jouée
Qu’elle ne rend plus qu’un son un peu trop enroué.
Il lui reste sa plume et tous les mots du monde
Qui ne l’ont point trahi, qui poursuivent leur ronde
Car les mots qui s’inscrivent et portent le langage
Sont des mots de toujours qui se moquent de l’âge.
Chaque jour, chaque mois, c’est presque une habitude,
Et Morceau par morceau, il perd de sa superbe
Il n’a plus d’illusions pour en faire des gerbes.
Parfois une accalmie lui donne l’impression
Qu’un retour à la paix viendra en rémission,
Mais la chute reprend son cours inexorable
Et les heures qui passent aggravent la débâcle.
Il s’emploie malgré tout à rire et à rêver
Car le désir de vivre ne lui est enlevé.
Ce n’est que sa carcasse qui hélas le trahit
Son esprit reste vif qui cet état honnit.
Les marches d’autrefois deviennent promenades
Les temps sont bien plus courts de ses rares ballades.
Il demeure chez lui assis à méditer
Sur un sort bien funeste dont il voudrait douter.
Il tente vaillamment de demeurer actif
Mais les choses à présent se déroulent sans lui.
Ce n’est pas comme hier, c’est las comme aujourd’hui
Il devient malgré lui un spectateur passif.
Il est comme un vieux linge qui aurait rétréci
À force de frotter sur les murs de la vie
Une corde usée d’en avoir tant jouée
Qu’elle ne rend plus qu’un son un peu trop enroué.
Il lui reste sa plume et tous les mots du monde
Qui ne l’ont point trahi, qui poursuivent leur ronde
Car les mots qui s’inscrivent et portent le langage
Sont des mots de toujours qui se moquent de l’âge.

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