Des sons musicaux.

Sur l’océan immense s’agitent tant de vagues 
Qui donnent des frayeurs aux bateaux que l’on cargue.
Dans des quartiers perdus guettent les malandrins
À avoir sueurs froides jusqu’au petit matin.

Au coeur de ma clairière ne plane nul danger.
La lumière y est claire et le garde-manger
Est garni à ras bord de riches victuailles
Pour y faire bombance, comme seule bataille.

Dans les couloirs obscurs de sombres ministères 
Se trament des secrets sur les prochaines guerres
Dans des pays lointains règnent des dictateurs
Qui ont pour seuls projets la violence et la peur.

Au cœur de ma maison une petite chambre
Abrite un grand lit où il fait bon s’étendre.
Aucun bruit déplaisant ne pourrait s’y entendre
L’édredon est garni et les meubles sont d’ambre.

Les discours sont partout qui répandent du fiel
Sur les écrans du monde on évoque le ciel
La parole est chargée de propos venimeux
Qui de l’insupportable vont même à l’odieux.

Sur le blanc de la page tu trouveras des mots
Qui porteront toujours pour toi de doux propos.
Le silence les porte comme sur un plateau
Tu n’auras à l’oreille que des sons musicaux.