Deux en un.

Publié le 03 août 2025 moins d'une minute de lecture 5 lecture
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Naissent à l’improviste sous mes doigts maladroits
Des textes bien étranges, après tout c’est leur droit
Ils parlent de demain, comme s’ils n’étaient pas
Je les tiens dans mes mains, mais ils se tiennent cois.

Quand j’aimerais chanter l’espoir en l’avenir
Ils creusent eux les tombes où l’on va se tenir.
Quand je crois que nous sommes capables d’en sortir,
Ils disent que les hommes vont bientôt tous mourir.

Quand je vois le Soleil, eux ne voient que des cendres
Et quand je m’émerveille, eux jouent trop à  Cassandre.
Lorsque je suis joyeux, eux me disent remords
Quand je jouis de la vie, eux préfèrent la mort.

J’ai en moi un jumeau qui est tout mon contraire
Il use de mes mots pour vous parler d’enfer.
Il tord tous mes propos d’une ombre pessimiste,
De mes textes, souvent, il fait des choses tristes.

Je suis comme Janus, qui avait deux visages
La figure qui rit, côtoie celle qui pleure
Aux lèvres un rictus, que cache un sourire 
Je n’en dirai pas plus, de peur de vous voir rire.
Pierre Jean Boutet - Logo
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